Face à la crise humanitaire dans les territoires de la RDC sous occupation rebelle, notamment par le M23, le gouvernement congolais affirme continuer à gérer les urgences sanitaires. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Roger Kamba, lors d’un briefing de presse tenu lundi 14 juillet à Kinshasa aux côtés du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Selon Roger Kamba, malgré l’insécurité, les autorités congolaises parviennent à faire parvenir des intrants médicaux, des vaccins, du sang et d'autres équipements essentiels aux populations vivant dans les zones contrôlées par les groupes armés. Cette opération est rendue possible grâce à la collaboration avec des partenaires humanitaires qui, n'étant pas impliqués dans le conflit, peuvent accéder à ces territoires.
« Nous continuons à envoyer des vaccins, du matériel et des intrants médicaux. Quand Goma est tombé, nous avons réussi à faire parvenir du sang à nos compatriotes. Cela a été possible grâce à des interfaces, nos partenaires », a expliqué le ministre.
Dr Roger Kamba a également rappelé que le système de santé congolais reste structuré et fonctionnel même dans les zones de conflit grâce à l'organisation en zones de santé. « Sur les 516 zones de santé, nous avons des personnels sur place qui nous informent en temps réel sur la situation. Ce sont nos meilleurs relais d’information, même dans les zones occupées », a-t-il précisé.
Le gouvernement congolais se dit ainsi déterminé à assurer une continuité des soins et à protéger les populations, en dépit des défis sécuritaires.
