Maniema : inauguration de 32 kilomètres de pistes agricoles et 5 ponts touristiques dans le groupement Kori

 

Dans la province du Maniema, l’ouverture de 32 kilomètres de pistes agricoles et de 5 ponts touristiques essentiels dans le groupement Kori, chefferie de Bangengele, depuis le mercredi 14 mai, marque une avancée significative pour les communautés locales. Ces 32 kilomètres de pistes se situent sur l’axe Olangate-Liwamba Lokoko, près de Djekoshilo, à 68 kilomètres de Kindu.

Ce projet est réalisé grâce au Programme intégré REDD+ PIREDD-MANIEMA, que met en œuvre la coopération allemande (GIZ) en RDC, financé par CAFI et FONARED. Il découle du projet « Reboisement de 150 hectares de forêts », dédié à la production de bois énergie, avec une approche de paiement pour les services environnementaux, piloté par l’ONG Alliance nationale d’appui et de promotion des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (ANAPAC-RDC), antenne du Maniema.

 Satisfaction de la population

Les populations, qui peinaient à évacuer leurs produits agricoles, expriment leur satisfaction :

« Nous remercions PIREDD pour son intervention. Depuis l’époque coloniale, nous n’avions jamais eu de ponts. Nous vivions en pleine forêt, mais aujourd’hui, grâce à PIREDD, nous avons ces infrastructures essentielles.  Nous vendions nos sacs de paddy à 30 000 francs, aujourd’hui nous les cédons à 80 000 francs.  Traverser était un véritable défi, mais désormais, nos déplacements sont facilités. Nous exprimons notre gratitude ».

Selon Darius Omari, responsable de l’ANAPAC-Maniema, cette initiative vise à améliorer les conditions de vie des communautés riveraines du Parc National de la Lomami.

« L’axe reliant Dikundji à Liwamba-Lokoko était impraticable. Cela constituait un véritable casse-tête pour les populations dépendantes de la chasse, qui commencent à basculer vers l’agriculture. Nous attendons de cette communauté qu’elle puisse relever progressivement son niveau économique. Autrefois, un sac de paddy se vendait à 30 000 ou 25 000 francs, mais aujourd’hui il se négocie entre 80 000 et 100 000 francs. L’ouverture de cette piste et la construction des ponts permettront aux populations d’améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie », explique-t-il. 

Le représentant du gouverneur insiste sur la nécessité pour les bénéficiaires de veiller à l’entretien rigoureux de ces infrastructures vitales, afin de pérenniser leur impact positif sur le développement économique et social de la région.