Il faut trouver une nouvelle méthode de traitement des eaux du Lac Vert, « car le chlore a montré ses limites », a alerté samedi 24 mai l'infirmier titulaire du centre de santé de Mugunga, à l'ouest de Goma. Selon lui, de nombreux ménages des quartiers Mugunga et Lac Vert sont exposés au choléra.
Les points de chloration d'eau au Lac Vert ont été abandonnés il y a plus de cinq ans, selon l'infirmier titulaire du centre de santé de Mugunga, Paul Mulolwa.
Cette décision faisait suite au constat d'inefficacité du chlore à éliminer les vibrions du choléra de cette eau. Depuis lors, le centre de santé de Mugunga enregistre des cas de choléra chaque semaine.
Mulolwa Paul explique que, même en l'absence d'épidémie déclarée dans la ville, des malades du choléra y sont toujours accueillis :
« Il y a certaines études qui ont été menées concernant cette eau. On a vu que l’eau du Lac Vert est devenue résistante au chlore. Alors, c’est comme ça qu’il n’y a même pas un point de chloration au bord du Lac Vert parce qu’on a vu que ce n’était pas important qu’on utilise le chlore alors que le chlore est devenu impuissant par rapport à ces vibrions-là. Donc, il faut une autre solution ».
Ce centre de santé, d'une capacité de 21 lits, enregistre parfois un taux d'occupation de 100 %. Il lui arrive même de devoir transférer des patients vers le centre de traitement du choléra de Buhimba.
Face à cette situation, Paul Mulolwa demande instamment aux organisations humanitaires du secteur Eau, Hygiène et Assainissement de mener des études pour trouver une solution capable d'éliminer efficacement les vibrions du choléra de l'eau du Lac Vert.