L’organisation internationale Médecins sans frontières (MSF) rapporte une flambée de 105 cas de choléra par semaine sur le site minier de Lomera, situé en territoire de Kabare, dans la province du Sud-Kivu. Cette augmentation inquiétante des cas a été observée de manière consécutive sur les trois dernières semaines.
Dans un rapport publié le vendredi 23 mai, MSF attribue cette épidémie au manque d’accès à l’eau potable dans cette région où plusieurs milliers de creuseurs artisanaux vivent dans une promiscuité extrême. L’organisation souligne que les conditions d’hygiène sur le site de Lomera, dans le groupement de Luhihi à Birava, posent un sérieux problème.
Face à cette situation, MSF a déployé une équipe d’urgence sur place. Cette équipe a constaté que l’épidémie a pris une ampleur préoccupante depuis la fin du mois avril dernier, avec une progression rapide des cas, passant de 11 à 79, puis à 105 par semaine.
Le site minier de Lomera, situé en amont du lac Kivu, dépend principalement de l’eau du lac, qui est utilisée sans traitement ni chloration pour la consommation et la préparation des repas, ce qui favorise la propagation du choléra, note MSF.
Pour répondre à cette crise, MSF assure depuis le 9 mai la chloration et la distribution quotidienne de 30 000 litres d’eau potable sur le site. Par ailleurs, une unité de traitement du choléra disposant de 20 lits a été mise en place pour prendre en charge les malades.
Jusqu’à présent, au moins 8 111 personnes ont déjà été vaccinées contre le choléra. Des kits d’hygiène ainsi que des campagnes de sensibilisation sont également déployés pour limiter la transmission. MSF réaffirme son engagement à poursuivre ses actions jusqu’à l’éradication complète de l’épidémie sur le site minier de Lomera.