Quatre membres du bureau de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Central, dont le président, le vice-président, le rapporteur et le questeur, sont visés par une pétition réclamant leur destitution, à la suite à des accusations de détournements. Cette pétition, signée par 14 députés provinciaux, dénonce une gestion controversée marquée par des accusations d’incompétence et de malversations financières, notamment le détournement de 300 millions de francs congolais prélevés sur les salaires des députés au motif de l’effort de guerre.
Les élus pointent particulièrement le président du bureau, Daniel Lukusa, accusé d’avoir procédé à des révocations massives et abusives au sein de la Direction générale des recettes provinciales (DGRAC). Son vice-président, Papy Noël Kanku, est quant à lui critiqué pour négligence et pour avoir contribué à un climat de tensions politiques au sein de l’organe délibérant.
Le rapporteur est reproché pour son langage jugé « irrespectueux » envers ses collègues députés, tandis que le questeur fait l’objet de critiques pour une mauvaise gestion financière.
Cette crise intervient quelques jours après l’invalidation de deux députés du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui figurent parmi les initiateurs des pétitions.
Elle rappelle les tensions similaires survenues en octobre 2024 au sein de cette institution, lesquelles avaient été interrompues suite à une intervention des autorités nationales, notamment du ministère de l’Intérieur.
Face à la multiplication de ces crises, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, avait rappelé lors de la Conférence des gouverneurs à Kalemie que ces tensions fragilisent l’unité et la stabilité des provinces, compromettant ainsi leur développement.