De nombreux enfants exercent diverses activités dans les rues de Kinshasa

De nombreux enfants de Kinshasa exercent différentes activités, malgré l’interdiction légale du travail des mineurs.

Radio Okapi a fait ce constat lors de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, célébrée le 12 juin de chaque année.

Malgré la gratuité de l’enseignement de base instituée par le président de la République, des enfants continuent à traîner dans les rues.

Dans la commune de Ngaliema, par exemple, au bord de l’avenue du Tourisme, communément appelée Nzela Mayi, Carine Mayu, mère de son état, a construit une petite cabane.

Elle s’y abrite presque chaque jour avec ses sept enfants.

Pour survivre, toute la famille vend des cailloux ramassés dans le fleuve.

Ruth Mayu, sa fille de 12 ans, partage aussi son quotidien sur ce site :

« Je suis en 6ᵉ année primaire et, à l’école où j’étudie, on fait payer 20 000 FC par élève. Je préfère venir aider ma mère pour prendre soin de mes petits frères et mes petites sœurs. Notre papa n’est pas présent. C’est le commerce de vente de pierres qui nous aide. »

À Kintambo Magasin, Radio Okapi a rencontré Chadrack Bemba, cireur de chaussures. Âgé de treize ans, il dit avoir été contraint d’arrêter ses études faute d’argent et de soutien financier :

« J’ai préféré faire ce travail parce que mes parents n’ont pas les moyens de me prendre en charge. Avant, je partais à l’école et je me suis arrêté en 6ᵉ primaire. Mon souhait était de devenir ingénieur. »

Si rien n’est fait pour réduire le nombre d’enfants exerçant un petit métier pour garantir leur survie, on peut dire que c’est l’avenir du pays qui est compromis.

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