Des scènes de violences ont éclaté dimanche 15 juin dans le village de Kinsafu, situé à environ 60 km de Kolwezi, dans la province du Lualaba.
Ces troubles font suite à la mort d’un jeune homme, brûlé vif dans sa cabine téléphonique par un militant de l’UNAFEC, après une dispute. L’incident a provoqué des bagarres entre militants des partis politiques UDPS et UNAFEC, entraînant des actes de vandalisme et de pillage.
Selon le coordonnateur de la Nouvelle société civile de Kinsafu, le drame s’est produit dans la soirée de samedi. La victime, un jeune homme qui tenait une cabine téléphonique, aurait été agressée par un client, militant de l’UNAFEC, venu récupérer son téléphone laissé en charge. Ce dernier, ne disposant pas du jeton nécessaire pour récupérer son appareil, aurait déclenché une dispute qui a dégénéré. Le client aurait alors incendié la cabine téléphonique, brûlant vif le tenancier.
La victime, qui serait membre de l’UDPS, a succombé à ses blessures, déclenchant une vague de colère parmi les militants de son parti.
Escalade de violences et représailles
En réaction à ce meurtre, des militants de l’UDPS ont vandalisé le siège local de l’UNAFEC et incendié un véhicule. En représailles, des jeunes affiliés à l’UNAFEC ont saccagé le siège de l’UDPS et pillé plusieurs commerces, notamment des kiosques, des boutiques et un dépôt de vente de bière.
La route nationale numéro 39, qui relie Kinsafu à Kolwezi, a été barricadée par des manifestants, paralysant la circulation. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les foules, tirant des balles en l’air.
Face à cette situation, le coordonnateur de la Nouvelle société civile de Kinsafu appelle les autorités à renforcer la sécurité dans cette zone, qui regroupe environ 50 000 habitants répartis sur 20 à 21 villages :
« Nous demandons aux autorités de renforcer la sécurité à Kinsafu. Nous manquons même d’une Jeep pour permettre à la police de se déplacer rapidement en cas d’urgence », a déclaré Deogracias Yambenu, coordonnateur de la société civile locale.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée de la part des autorités de la province du Lualaba.