La ville de Lubumbashi traverse une période marquée par une forte recrudescence de l’insécurité. Cambriolages, violences armées, vols et meurtres s’intensifient dans plusieurs quartiers, alerte la société civile du Haut-Katanga.
Des tirs retentissent presque chaque nuit dans des quartiers tels que Hewa Bora, Bel Air, Katuba, Kisanga, Gambela, Plateau et Rwashi. Les cas recensés sont alarmants : à Hewa Bora, un père de famille a été tué par des bandits armés dans la nuit de mardi à mercredi. À Bel Air, trois personnes ont été brûlées vives par des membres d’un groupe d’auto-défense, qui les avaient confondues avec des malfaiteurs alors qu’elles se rendaient à un deuil.
La commune de Katuba n’est pas épargnée. Un motocycliste y a été abattu la semaine dernière pour avoir résisté à des voleurs armés qui tentaient de lui arracher sa moto. La police a, depuis, procédé à quelques interpellations. Le mardi, des échanges de tirs entre forces de l’ordre et bandits se sont également soldés par des morts.
Face à cette insécurité galopante, la société civile s’indigne.
« Depuis la semaine du 25 mai, la courbe de l’insécurité ne cesse de grimper. Nous faisons face à une vague de cambriolages, de meurtres, d’extorsions et à une résurgence de la justice populaire », déplore Bertin Tshoz, responsable du groupe thématique Gouvernance sécuritaire et paix au sein du Cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga.
Il appelle les autorités politiques et sécuritaires à prendre des mesures urgentes pour enrayer ce climat de peur qui règne dans la ville.