Une fusillade a éclaté dans la soirée du mardi 17 juin au quartier industriel de la commune de Kampemba, à Lubumbashi, faisant deux morts et plusieurs blessés. Selon les premières informations, des hommes lourdement armés ont été interceptés près d’un poste avancé des Forces armées de la RDC (FARDC), à proximité du dépôt d’armes de la zone, ce qui a donné lieu à un échange des tirs entre les assaillants et les militaires.
Le quartier Kampemba était plongé dans un climat de panique et de confusion mardi à la suite d’un affrontement entre des hommes armés et des militaires qui a coûté la vie à deux personnes : un militaire et un civil. Deux blessés ont également été répertoriés. Il s’agit d’un soldat atteint d’une balle à la tête et un civil touché à l’épaule gauche. Tous deux ont été transportés d’urgence dans une structure sanitaire locale pour y recevoir des soins.
D'après des sources sécuritaires, les assaillants seraient originaires de Kakanda et de Fungurume, dans la province du Lualaba. Avant de passer à l’acte, ils auraient participé à des rituels mystiques dits Bizaba, censés les rendre invulnérables aux balles. Leur objectif présumé : attaquer une banque dont le nom n’a pas encore été révélé. Le véhicule utilisé, une Toyota Harrier noire, a été abandonné sur les lieux.
Des enquêtes sont en cours pour déterminer l’identité complète des assaillants, leur nombre exact, ainsi que le cerveau présumé de cette opération. Selon un responsable sécuritaire, d'autres arrestations liées à cette affaire auraient déjà été effectuées.
En réaction à ces événements, le cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga a renouvelé ses inquiétudes face à la prolifération des armes à feu parmi la population civile. Ce phénomène, qui alimente l’insécurité chronique dans la région, appelle selon cette structure à des mesures urgentes et concertées des autorités provinciales.