À Vienne, l’APLC dévoile les stratégies congolaises de lutte contre la corruption

Au cours d’une rencontre internationale organisée du 16 au 20 juin à Vienne (Autriche), l'Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) a présenté les stratégies du gouvernement congolais pour lutter contre la corruption.

À la tribune de cette session, la coordonnatrice adjointe de cette structure publique, Bénie-Laure Kamwiziku, a évoqué la promulgation du décret n°25/15 du 9 avril 2025, portant sur le régime de déclaration du patrimoine des agents publics et des membres de leur famille immédiate en République démocratique du Congo.

Elle a également mentionné l’élaboration d’un manuel de procédure de déclaration de patrimoine par l’Observatoire de surveillance de la corruption et de l’éthique professionnelle (OSCEP).

Parmi les autres mesures envisagées, Mme Kamwiziku a cité l’avant-projet de loi spéciale anticorruption, piloté par l’APLC, « à titre d'efforts et de mesures tendant au renforcement du dispositif anticorruption ».

Par ailleurs, le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement d’un tribunal pénal économique et financier, ainsi que d’un parquet financier y rattaché, est actuellement à l’examen au Parlement (en attente d’adoption après avis de la commission PAJ).

Le gouvernement congolais a également lancé le dispositif d’enquête et de dénonciation via le numéro 158, surnommé ligne bleue anticorruption.

Mme Kamwiziku a poursuivi en annonçant « l’implémentation du projet d’insertion, dans les programmes d’enseignement de tous les niveaux (maternelle, primaire, secondaire et universitaire), de modules de prévention et de lutte contre la corruption et le BCFTP », soulignant que l’éducation est une arme redoutable contre la corruption.

Agression rwandaise

Lors de ce forum mondial, la coordonnatrice adjointe de l’APLC a dénoncé les exactions et atrocités commises par les rebelles de l’AFC/M23 dans le Nord et le Sud-Kivu.

Ces groupes armés, impliqués dans la corruption et d’autres pratiques illégales, utilisent le viol comme arme de guerre, a-t-elle déclaré.

« Cet état de choses doit interpeller chacun de nous ici présents dans cette salle des conférences, et particulièrement la communauté internationale, qui devrait s’impliquer pleinement pour mettre un terme au génocide que connaît la partie Est de la RDC, avec plusieurs millions de morts », a conclu Bénie-Laure Kamwiziku.
 

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