Une sécheresse sévère frappe plusieurs villages du territoire d’Aru, situé à plus de 260 kilomètres de Bunia, dans la province de l’Ituri. Selon le bulletin hebdomadaire de la coordination provinciale de la protection civile publié lundi 23 juin, cette situation, qui perdure depuis le mois de mars, impacte négativement sur l’agriculture, l’élevage et les conditions de vie des populations locales.
Les groupements de Kumuri, Adumi, Drisso, ainsi qu’une partie d’Inzi et Rumu, sont les plus durement affectés par cette sécheresse. La chefferie de Kakwa, en particulier, subit de plein fouet les effets de cette crise climatique. Les puits sont asséchés, ce qui rend difficile l’accès à l’eau pour les habitants. Cette pénurie d’eau a également un impact direct sur l’agriculture et l’élevage, deux activités essentielles pour la survie des communautés locales.
Insécurité alimentaire
La sécheresse a entraîné une rareté des produits vivriers sur les marchés, provoquant une hausse significative des prix. Les paysans, déjà fragilisés, peinent à subvenir à leurs besoins alimentaires. Dans le secteur de l’élevage, les animaux souffrent également : ils manquent d’herbes fraîches à brouter et d’eau pour s’abreuver, ce qui menace leur survie et, par extension, les moyens de subsistance des éleveurs.
La division provinciale de la protection civile alerte sur une situation d’insécurité alimentaire qui s’aggrave de jour en jour. De nombreux habitants ont du mal à trouver de la nourriture, et des cas de malnutrition ont déjà été signalés. Cette crise alimentaire est exacerbée par l’arrivée de milliers de réfugiés Sud-Soudanais dans la région. Ces réfugiés, accueillis par des familles locales déjà démunies, accentuent la pression sur les ressources limitées disponibles.
Face à cette situation, la protection civile appelle les organisations humanitaires à intervenir d’urgence dans cette région.