Dans un contexte marqué par une insécurité persistante dans l’Est du pays, la République démocratique du Congo (RDC) bénéficie d’un décaissement de près de 262 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI). Cette enveloppe mis a disposition depuis vendredi 4 juillet constitue une bouffée d’oxygène financière pour un pays confronté à des pressions budgétaires croissantes liées aux dépenses sécuritaires d’urgence.
Ce soutien du FMI est destiné à renforcer les réserves internationales de la RDC et à créer des marges de manœuvre budgétaires pour faire face aux chocs imprévus. Dans un entretien exclusif accordé à Radio Okapi, le représentant-pays du FMI, Réné Tapsoba, a souligné l’importance d’une utilisation transparente et efficace de ces ressources.
« Dans un contexte de conflit, il est vital de garantir la stabilité macroéconomique. Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités pour cibler les besoins les plus pressants, y compris les dépenses de sécurité exceptionnelles et les investissements publics prioritaires pour la résilience économique et sociale », a déclaré M. Tapsoba.
Malgré ce soutien financier, le FMI relève encore des lacunes dans la mise en œuvre des réformes structurelles. Ces écarts sont principalement dus à la pression budgétaire exercée par l’escalade du conflit à l’Est, qui a nécessité des dépenses imprévues.
« Les principales lacunes concernent la mobilisation des recettes intérieures et l’efficacité des dépenses publiques, » a précisé le représentant du FMI, tout en saluant les mesures correctives présentées par le gouvernement congolais.
Rene Tapsoba s’entretient avec Michel Kifinda: /sites/default/files/2025-07/08._080725-p-f-kinshasainvitedujourrenetapsobafmi-00_web.mp3
Le décaissement des 262 millions de dollars fait suite à la conclusion réussie de la première revue de l’accord entre la RDC et le FMI. À terme, l’institution pourrait débloquer jusqu’à 3 milliards de dollars, à condition que les réformes en cours soient mises en œuvre de manière rigoureuse.