Trois individus soupçonnés de vol ont été lynchés avant d’être brûlés vifs les 6 et 7 juillet, au Camp Palmier dans la commune de Mvuzi, ainsi que près de l’Hôpital général de Kiamvu dans la commune de Nzanza, à Matadi (Kongo Central).
Le maire de Matadi, Dominique Nkodia Mbete, s’est insurgé contre ce phénomène qui, selon lui, prend de l’ampleur dans sa ville.
Cette autorité politico-administrative a promis de sévir contre les personnes qui se rendront coupables de lynchage.
À cet effet, Dominique Nkodia Mbete a également interpellé les autorités judiciaires, accusant certaines d’entre elles de libérer, pour des raisons inconnues, des individus inciviques que la population dénonce.
« Nous enregistrons ces derniers temps des cas de justice populaire. Ce sont des actes que nous condamnons très fermement. Nous n’encourageons pas notre population à se rendre justice elle-même. Et lorsque nous affirmons que la sécurité est l’affaire de tous, cela signifie que, face à une personne suspecte, nous devons l’acheminer vers la police pour une enquête approfondie », a-t-il conseillé.
Selon le maire de Matadi, même en cas de flagrant délit, il convient de maîtriser l’individu et de le remettre aux services de sécurité sans recourir à la "justice populaire".
Dominique Nkodia Mbete affirme avoir pris des dispositions pour mettre fin à cette pratique.