Les conducteurs de taxis-motos du Maniema sont montés au créneau, mardi 8 juillet, pour réclamer des éclaircissements sur la gestion des fonds issus de la taxe conventionnelle qu’ils paient depuis maintenant neuf mois. Dans une interview accordée à Radio Okapi, ils dénoncent l’absence d’impact visible sur le terrain malgré leur contribution quotidienne de 1 500 francs congolais (0.5 USD).
Selon Otchangi Osenge Trésor, président de la Force unitaire des motards Indépendants du Maniema, les taximen s’acquittent régulièrement de la taxe conventionnelle, mais ne voient aucune amélioration concrète dans leur environnement de travail en particulier au centre de la ville de Kindu :
« Nous payons 1 500 francs chaque jour depuis neuf mois. On nous dit que l’argent sert à des activités à Lubutu, mais nous, taximen du centre-ville, ne bénéficions de rien. Nous souffrons pendant que d’autres zones sont réhabilitées ».
Les motards interpellent l’autorité provinciale, le président de l’Assemblée provinciale et les forces de sécurité, les appelant à recevoir leurs réclamations et à clarifier l’utilisation des fonds collectés. Ils dénoncent une évaluation opaque et une gestion déséquilibrée des ressources censées soutenir le développement local.
« Ce n’est pas la première fois que nous réclamons. Nous voulons savoir si cet argent fait quelque chose ou pas », s'interroge-t-il.
La corporation des motards demande une répartition équitable des investissements et une communication claire sur les projets financés par la taxe conventionnelle.
