Lancement d'un projet transfrontalier RDC-Ouganda financé par l'UE

Le gouverneur de l’Ituri a lancé officiellement vendredi 11 juillet à Bunia, le projet de coopération transfrontalière, stabilisation et résilience des zones frontalières entre la RDC et l’Ouganda. Il vise à renforcer la cohésion sociale, la sécurité et inciter la croissance économique entre les deux pays voisins. 

Des délégations venues des territoires de Djugu, Aru, Mahagi et Irumu ont pris part à la présentation de ce projet, dont la durée est de trois ans. Ce programme est financé par l’Union européenne à hauteur de 25 millions de dollars américains, pour les deux pays. 

Déficit criant d’infrastructures

Il sera question de promouvoir la croissance économique en facilitant la libre circulation des personnes et de leurs biens. Pour atteindre cet objectif, de nombreux ouvrages seront construits dans les deux pays. 

En outre, un appui technique sera accordé aux services étatiques installés aux frontières des deux pays en vue d’améliorer leurs conditions de travail. 

La RDC accuse un déficit criant en termes d’infrastructures, reconnait Manacée  Assama du programme pays de l’ONG Trade Mark :

" La RDC a rejoint la communauté des états de l’Afrique de l’Est. Il y a eu un certain nombre de choses qui devraient être harmonisées en matière de commerce, entre autres les défis en termes de manque d’infrastructures au niveau des postes frontaliers, mais aussi des défis en termes de logistiques de transport. L’ONG Trade Mark intervient justement sur ces questions de facilitation de commerce".

Selon lui, un accent sera mis sur le secteur informel en vue d’encadrer les petits commerces dont les recettes échappent souvent au contrôle de l’Etat congolais. 

La joie de petits commerçants

Ce qui réjouit l’administrateur du territoire d’Aru, Richard Mambi. Ce dernier estime que cela va aider à lutter contre la fraude fiscale et renflouer les caisses du trésor public :

 "Les petits commerçants pourront désormais se regrouper en petits groupes ; et chaque groupe devra fournir des efforts pour traverser légalement la frontière avec ses marchandises en vue de bénéficier d'avantages fiscaux. Ce qui pourra alimenter la caisse de l’Etat".

Pour sa part, le député provincial Pascal Kavarios a salué la mise sur pied du comité de pilotage du projet. Selon lui, ce comité devra veiller sur la transparence des fonds décaissés, pour que les retombées de ce projet profitent réellement aux populations bénéficiaires.