Le Gouvernement congolais et l’Union européenne (UE) ont convenu, vendredi 11 juillet, d’accélérer la mise en œuvre du programme Unis pour la paix et la sécurité (UPS) dans plusieurs provinces du pays.
Cette décision a été prise lors de la deuxième réunion du comité de pilotage stratégique de ce projet, tenue à Kinshasa, en présence du vice-Premier ministre en charge de la Défense, Guy Kabombo Muadianvita et du chargé des Affaires intérimaires de l’UE, Antonio Campone.
Cette rencontre a permis aux parties prenantes d’évaluer l’état d’avancement du programme UPS et de définir les prochaines étapes opérationnelles.
Les discussions ont porté sur quatre axes principaux :
- l’accompagnement de la réforme de l’armée ;
- le renforcement de la redevabilité et du lien de confiance entre les forces armées et la population ;
- le soutien à la modernisation de l’administration de la Défense ;
- le renforcement des capacités de l’armée afin de mieux protéger les populations civiles dans les zones de conflit.
La RDC et l’UE ont également envisagé l’intensification des activités dans certaines provinces prioritaires, notamment Kinshasa, le Nord-Kivu, le Kasaï Central et l’Ituri, où les besoins sécuritaires sont particulièrement urgents.
Dans son discours, le vice-Premier ministre de la Défense a souligné l’importance de rendre ce projet visible et bénéfique pour la population congolaise, en faveur d’une armée républicaine et responsable.
« Que ce comité de pilotage ne soit pas seulement un exercice formel, mais plutôt un cadre de décisions pragmatiques, centré sur le renforcement de la coordination entre les parties prenantes, l’accélération des activités sur le terrain et la révision, le cas échéant, des priorités, en tenant compte du contexte géopolitique évolutif et des orientations stratégiques du Chef de l’État », a déclaré Guy Kabombo Muadianvita.
Financé à hauteur de 29,6 millions d’euros par l’Union européenne pour la période 2023-2027, le programme Unis pour la paix et la sécurité est mis en œuvre conjointement par Expertise France et l’Agence belge de développement (ENABEL). Il s’inscrit dans la continuité des engagements européens dans le domaine de la réforme du secteur de la sécurité en RDC, succédant notamment aux missions EUSEC et au projet PROGRESS.
