Reprise des activités à Ruwenzori après cinq jours de paralysie pour dénoncer l’insécurité

Les activités socio-économiques ont timidement repris, mercredi 23 juillet,  dans les entités du secteur de Ruwenzori, dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu. Cette reprise marque la fin d’une série de journées sans activités décrétées par la société civile et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour protester contre la montée de l’insécurité dans la zone.

La relance des activités est le fruit d’une médiation communautaire menée par le colonel Charles Ehuta Omeonga, administrateur militaire du territoire de Beni. Les pourparlers ont impliqué les autorités locales et les représentants de la population, en particulier celle des agglomérations de Mutwanga, Nzenga, Bulongo et Lume, régulièrement confrontées à des bandits armés et à une recrudescence du banditisme urbain.

Le coordonnateur de la société civile du secteur de Ruwenzori, Meleki Mulala, a insisté sur la nécessité de mesures concrètes pour sécuriser les communautés affectées :

« Nous voulons la paix, la sécurité, et la récupération de ce qui a été perdu lors des massacres commis par les ADF. Nous appelons les jeunes à collaborer avec les services de sécurité pour que ces bandits soient neutralisés. Ensemble, nous sommes forts ».

Au cours des trois derniers mois, pas moins de 27 maisons de commerce et habitations ont été attaquées dans les cités de Mutwanga, Nzenga, Bulongo et Lume. Ces assauts ont fait trois morts parmi les civils et causé d’importants dégâts matériels, alimentant un climat de peur et une mobilisation de la population.