La prison centrale de Bunia, dans la province de l’Ituri, connaît une nette amélioration de ses conditions de détention, marquée par le renforcement de la sécurité et l'humanisation des conditions de vie des détenus, notamment des femmes. Ces progrès sont attribués à l’appui multiforme de la MONUSCO, selon les propos du directeur de l’établissement, Camille Zonzi, lors d'un entretien samedi 26 juillet avec Radio Okapi.
Depuis la construction des nouveaux murs en 2018 avec le soutien financier de la MONUSCO, le climat carcéral s’est radicalement apaisé.
« En 2016-2017, on a connu des problèmes très sérieux d’évasions », se rappelle le directeur Zonzi.
Aujourd’hui, la prison est dotée de caméras de surveillance, de drones, de détecteurs de métaux, ainsi que de miroirs inspecteurs pour renforcer les contrôles. Ces outils ont permis une réduction significative des évasions et ont amélioré les conditions de travail des gardiens, souvent dépassés auparavant.
Parmi les réalisations, on note la création d’un quartier spécifique pour les femmes détenues, la construction d'un pavillon pour les malades et actuellement, la construction d’un quartier pour mineurs.
« Justement, avec tous ces appuis, il y a un impact positif », souligne le directeur, saluant la transformation en cours.
Alors que la stabilisation du territoire passe aussi par la réforme des lieux de détention, la prison centrale de Bunia semble tourner une page sombre de son histoire, laissant place à un cadre plus humain, sécurisé et structuré.