Le Centre international pour la défense des droits de l’homme, la paix et l’environnement (CIDHOPE) a exprimé, samedi 26 juillet, une vive préoccupation face à la prolifération et au port d’armes de guerre par de jeunes individus se revendiquant combattants Wazalendo dans la ville de Butembo, au Nord-Kivu.
Selon le CIDHOPE, la circulation illégale d’armes à feu alimente une escalade de l’insécurité dans la région, marquée par des incursions dans les habitations, ainsi que des assassinats de civils et de membres des forces de l’ordre.
Delico Mbambu, coordonnateur de l'organisation, souligne que plusieurs groupes armés non formés, prétendant faire partie des Wazalendo, se sont multipliés dans et autour de Butembo. Leur objectif principal serait de dérober les armes aux policiers, en ciblant notamment des postes stratégiques de la ville.
Il alerte sur le danger que représente la présence de jeunes non formés, qui n’ont bénéficié d’aucune formation militaire, et qui circulent librement armés dans une agglomération aussi importante que Butembo. Pour remédier à cette situation, il propose leur prise en charge dans des centres de formation afin de les intégrer de manière constructive à la nation.
« Il y a quelques jours, à la barrière de Kangothe, un policier et un civil ont été tués ; à la commune de Mususa, un autre policier a également été abattu et son arme dérobée. C’est le résultat direct du laxisme qui permet à ces jeunes armés d’errer librement dans la ville. Le gouvernement doit impérativement prendre les mesures nécessaires pour rassembler tous ces Wazalendo et les faire former », a-t-il insisté.
Le CIDHOPE appelle ainsi à une intervention rapide des autorités pour endiguer la prolifération des armes et restaurer la sécurité dans cette région en proie à la violence.