La chefferie de Bahema d’Irumu a appelé, mardi 5 aout, l’armée à la prudence lors de ses opérations de traque des miliciens dans la région. Son chef, David Bahinduka, exhorte les Forces armées de la RDC (FARDC) à éviter toute confusion entre civils et combattants armés opérant dans cette zone.
Cet appel intervient après les récentes offensives des FARDC contre des présumés membres du groupe armé Convention populaire pour la révolution (CRP), actif notamment dans les groupements de Tsere et Kabarole. Ces opérations, bien qu'efficaces sur le plan militaire, ont provoqué des mouvements de populations fuyant les zones de combat.
Pas de stigmatisation communautaire
« L’armée a mené une opération contre le groupe armé d’autodéfense MAPI. Les éléments de ce groupe ont été chassés, mais cela a causé la fuite de nombreux civils. Nous demandons que la communauté Hema ne soit pas assimilée à ce groupe armé », a déclaré David Bahinduka, lors d’une interview à Radio Okapi.
Il appelle les autorités militaires à reconstruire la relation de confiance entre l’armée et la population, notamment à travers une meilleure communication et une protection équitable de tous les habitants.
Pour le chef de la chefferie d’Irumu, il est crucial de faire la distinction entre les civils non armés et les membres des groupes d’autodéfense, comme MAPI, afin d’éviter les amalgames dangereux. Il assure avoir alerté les autorités provinciales pour que des mesures soient prises dans ce sens.
Cet appel s'inscrit dans un contexte sécuritaire fragile en Ituri, où la collaboration entre les forces de défense et les communautés locales reste essentielle pour rétablir la paix.