Déplacements massifs de populations fuyant les combats entre M23-Wazalendo-FDLR présumés à Rutshuru

Une importante vague de déplacés est observée dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, en raison des combats récurrents entre les rebelles du M23, les combattants Wazalendo et des présumés éléments des FDLR depuis quelques jours.

Le M23 a donné un ultimatum de cinq jours, à partir du mercredi 7 août, aux habitants de plusieurs villages du groupement Mutanda pour quitter cette zone qu'ils considèrent comme « opérationnelle ». Ces populations ont fui vers des localités comme Kibirizi, Nyanzale, Bwalanda et Kikuku, abandonnant leurs champs et errant sans abris ni ressources, selon Isaac Kibira, un notable local.

Cette situation humanitaire est alarmante, car ces déplacés se retrouvent sans aucune assistance, dans une grande vulnérabilité.

Le notable appelle les belligérants à respecter les droits humains, et lance un appel à la communauté internationale, notamment aux États-Unis, à l’Union européenne, à l’UA, à la CIRGL et au gouvernement congolais, pour protéger ces populations victimes d’une souffrance sans précédent.

« Que le nouveau gouvernement ne soit pas comme le gouvernement précédent face à la souffrance que traverse la population de Rutshuru dans la chefferie de Bwito, où on tue les gens sans aucune réaction ».

Par ailleurs, des violences ont aussi été recensées, notamment le mercredi 6 août 2025 à l’usine de Somikivu, où des miliciens autodéfense du M23 venus de Nyanzale ont tué trois personnes, ce qui constitue une grave violation des droits humains, déplore Isaac Kibira.

 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: