Ituri : plus de 10 000 déplacés veulent rentrer chez eux, mais la menace des ADF persiste

 

Plus de 10 000 déplacés originaires des chefferies de Walese Vonkutu et de Banyali Tchabi, à Komanda, dans la province de l’Ituri, réfugiés sur les sites de Kobonge et Baiti ou hébergés dans des familles d’accueil, ont confié leur désir ardent de regagner leurs villages à une délégation de la MONUSCO, en visite dans la zone le 8 août.

Mais leur quotidien est marqué par la précarité.

La dernière aide humanitaire remonte au 30 mai 2025, depuis, ils survivent grâce à la mendicité ou à de petits travaux. Certains dénoncent des traitements humiliants, d’autres évoquent des violences sexuelles subies par des femmes dans les champs.

« Nous vivons comme des oubliés. Nos femmes sont exposées à des viols lorsqu’elles vont cultiver dans la brousse. Nous avons tout perdu en fuyant les rebelles. Jusqu’à quand allons-nous vivre ainsi ? », s’interroge un déplacé.

Le retour reste impossible : les villages sont toujours sous la menace des rebelles ADF et de groupes armés locaux. Les déplacés appellent les autorités militaires à rétablir la sécurité pour espérer retrouver une vie normale.

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