TICAD9 : la RDC retirée de la liste des pays non éligibles aux crédits japonais

En marge des travaux de la 9ᵉ Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), une avancée majeure a été enregistrée dans les relations économiques entre la République démocratique du Congo et le Japon. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a annoncé que la RDC ne figure plus sur la liste des pays non éligibles aux crédits japonais.

À l’issue de ses échanges avec Yōji Mutō, ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Daniel Mukoko Samba s’est réjoui de cette décision, qu’il qualifie de levier stratégique pour la relance économique du pays :

« Le retrait de la RDC de cette liste ouvre la voie à des financements plus ambitieux, permettant aux entreprises japonaises de participer à des projets structurants comme le projet Inga, ainsi qu’à d’autres initiatives en cours d’élaboration ».

 Des efforts macroéconomiques salués

Le vice-Premier ministre de l’Econome a précisé que cette évolution est le fruit de réformes macroéconomiques engagées par le gouvernement, notamment :

  • L’effacement partiel de la dette,
  • L’assainissement du cadre budgétaire,
  • La stabilisation des indicateurs économiques clés.

Ces efforts ont permis à la RDC de regagner la confiance des bailleurs internationaux, dont le Japon.

« Le nom de la RDC ne figure plus sur la liste des pays non éligibles aux crédits japonais. C’est ce qui permet aujourd’hui que la coopération économique ne soit pas limitée à des montants modestes au titre d’aide au développement, mais que la porte s’ouvre pour que les entreprises japonaises puissent participer à des grands projets, comme le projet d’Inga et également, d’autres projets qui sont en cours d’élaboration », a souligné Daniel Mukoko Samba.

Vers une coopération renforcée

Les deux ministres ont convenu de renforcer les échanges commerciaux et de négocier un accord de promotion et de protection des investissements, afin de créer un cadre attractif pour les grandes entreprises japonaises. Mukoko Samba a regretté l’absence de ces dernières en RDC, malgré la présence de quelques startups nippones.

« Bien que le volume des échanges soit appréciable, nous regrettons le fait qu’il n’y ait pas des entreprises japonaises installées en RDC. Quelques startups se sont installées chez nous, mais nous souhaitons voir revenir les grandes entreprises. A cet effet, nous avons convenu de la nécessité d’engager des négociations pour un accord de promotion et de protection des investissements qui devraient offrir le cadre approprié pour ces entreprises japonaises dont nous souhaitons le retour en RDC », a indiqué M. Mukoko.

 

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