
Les sénateurs et députés élus de la province du Nord-Kivu ont exprimé leur vive préoccupation face au non-paiement des salaires des enseignants ainsi que des frais de fonctionnement des écoles dans les territoires de Masisi, Nyiragongo et Rutshuru. Dans une déclaration rendue publique mardi 26 août à Kinshasa, ils pointent du doigt la Caritas et l’Institution financière pour les ouvres de développement en République Démocratique du Congo (IFOD) Goma, partenaires du gouvernement dans la gestion des paies.
Ils tiennent pour partiellement responsables de cette situation qui plonge les enseignants et leurs familles dans la misère et affecte gravement la qualité de l’enseignement.
Leur représentant, le sénateur Janvier Mwisha Kasiwa, a précisé que des démarches ont été entreprises auprès de ces structures pour obtenir des explications sur ce blocage. Selon leurs enquêtes, le Gouvernement libère régulièrement les fonds nécessaires au paiement des salaires, au même moment que les autres régions du pays.
Cependant, la présence des groupes rebelles M23/RDF dans ces territoires a contraint IFOD et Caritas à effectuer les paiements par voie électronique via des opérateurs mobile comme Airtel et Orange.
Depuis janvier 2025, le paiement s’effectue au compte-goutte explique Janvier Mwisha Kasiwa : « Certains enseignants ont reçu leur salaire jusqu’en avril, d’autres n’ont jamais perçu aucune rémunération. IFOD et Caritas se renvoient la responsabilité de ce retard. »
Face à la persistance de cette crise, les parlementaires appellent la ministre d’État en charge de l’Éducation et le ministre des Finances à enjoindre ces deux partenaires à régulariser sans délai les salaires avant la prochaine rentrée scolaire.
Ils envisagent également de proposer un nouveau partenariat si la situation ne s’améliore pas rapidement, afin de garantir le paiement des enseignants et éviter un impact négatif sur la rentrée scolaire.
Cette crise, déjà dénoncée par les enseignants eux-mêmes qui menacent de déclencher une grève, affecte une part importante du tissu éducatif au Nord-Kivu, exacerbée par le contexte sécuritaire difficile et la gestion logistique complexe des paiements.
Les efforts pour joindre le bureau de la Caritas à Goma n'ont pas abouti pour le moment.






