L’ancien président congolais, Joseph Kabila, dénonce avec vigueur l’instrumentalisation de la justice, la persécution politique et les menaces pesant sur la réconciliation nationale. Il s’est exprimé dans une tribune envoyée le 1er septembre à Jeune Afrique.
Joseph Kabila réagit ainsi face aux poursuites lancées contre lui par la justice militaire de la RDC.
Pour lui, il s’agit d’un faux procès intenté contre lui, après que le Sénat avait illégalement et en violation de la Constitution levé ses immunités d’ancien président et de sénateur à vie en mai dernier.
Il évoque de fausses accusations de trahison qui ne servent qu’à détourner l’attention des nombreux cas de corruption, de mauvaise gouvernance, de tribalisme et de népotisme.
Concernant la paix, Joseph Kabila estime que la réconciliation nationale ne sera pas atteinte grâce aux accords de Washington et Doha ou encore des procès sélectifs.
Elle nécessite, selon lui, un dialogue authentique, réunissant toutes les parties prenantes.
En réaction, le vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, estime que Joseph Kabila, ancien président élu, se moque de la nation et des victimes en parlant de dialogue après avoir semé la violence à Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, privant ces territoires d’élections en 2023.
Question :
Que pensez-vous de cette tribune de Joseph Kabila ?
Invités :
-John Omombo, président du parti politique de l’opposition dénommé « Forces Socialistes Progressistes (FSP), parti proche de Joseph Kabila.
-Willy Mishiki Buhini, député national élu de Walikale au Nord-Kivu. Il est cadre de l’Union sacrée de la nation.
-Trésor Kibangula, analyste politique et directeur du pilier politique à Ebuteli.