Le calme est revenu ce mercredi 17 septembre en début d’après-midi à Mwenga Centre, au Sud-Kivu, après une matinée agitée marquée par de violents affrontements entre deux factions de combattants Wazalendo. L’une, soutenue par les Forces armées de la RDC (FARDC), et l’autre, hostile aux FARDC, se sont affrontées autour du démantèlement de barrières illégales érigées par un groupe de Wazalendo dans la zone.
Il y a quelques jours, les responsables militaires congolais avaient ordonné la suppression d’une dizaine de ces barrières jugées illégales en réponse aux nombreuses plaintes des usagers de la route nationale numéro 2, victimes de tracasseries. Cette mesure est perçue par certains Wazalendo comme une provocation.
Ce mercredi matin, alors qu’un membre d’une faction Wazalendo tentait d’installer une nouvelle barrière, un groupe rival s’y est opposé, entraînant un échange de tirs et une vive panique parmi la population locale.
Pour certains responsables Wazalendo impliqués dans ces actes, ces barrières visent à contrôler les accès et prévenir toute infiltration du groupe rebelle M23. Une version contestée par un acteur de la société civile, qui affirme que plusieurs groupes Wazalendo exploitent la situation sécuritaire instable pour s’enrichir au détriment de la population.
L’administrateur du territoire de Mwenga a minimisé ces événements, les qualifiant de faits bénins désormais du passé. Il a affirmé que les deux parties ont trouvé un accord de paix.
Par ailleurs, un groupe de Wazalendo de Mwenga et Shabunda exige le remplacement du commandant de la 3306 ainsi que de Foka Mike, ancien ministre de l’Intérieur du Sud-Kivu, devenu également Muzalendo. Dans un mémorandum adressé au ministre de la Défense, ils accusent ces deux responsables de gérer les opérations militaires de manière partiale et comme une affaire personnelle.
Les tentatives de contact avec les intéressés sont restées sans réponse.
