Condamnation de Joseph Kabila : le FCC dénonce une dérive autoritaire et une justice instrumentalisée

À la suite de la condamnation à mort de l’ancien président Joseph Kabila, prononcée ce mardi 30 septembre par la Haute Cour militaire de Kinshasa, le Front commun pour le Congo (FCC) monte au créneau. La plateforme politique dénonce ce qu’elle qualifie de « restauration de la dictature » et d’« instrumentalisation de la justice à des fins politiques ».

« Depuis près de quatre ans, le FCC n’a cessé de dénoncer, sans être démenti par les faits, la restauration de la dictature et l’instrumentalisation croissante de la justice et de la puissance publique », a déclaré le FCC dans un communiqué.

Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), membre du FCC, parle d’une « trahison à la démocratie ». Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, qualifie le procès de « honte » et accuse les autorités actuelles de vouloir museler un acteur politique influent.

« Ce procès n’a d’autre but que de faire taire un homme qui a œuvré pour la réunification, la pacification et la démocratisation du pays. C’est une condamnation politique, non équitable, destinée à effacer une voix discordante », a-t-il affirmé.

Kambere accuse également les dirigeants actuels d’entretenir des liens obscurs avec les soutiens du M23, notamment le Rwanda et l’Ouganda, et de détourner l’attention des réalités sécuritaires dans l’Est du pays.

De son côté, Emmanuel Ramazani Shadary, ancien candidat présidentiel du FCC, a qualifié la décision de « vaste blague » et de « condamnation politique inique ».

Cette vague de réactions souligne la polarisation politique autour de ce verdict historique, qui continue de susciter des débats intenses au sein de l’opinion publique congolaise.