Doudou Fwamba : « Notre économie est debout, robuste et résiliente »

Sur la station de radio Top Congo, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a affirmé, lundi 29 septembre, que « notre économie est debout, robuste et résiliente ».

Il a toutefois reconnu que le véritable défi consiste désormais à transformer cette résilience en une amélioration concrète des conditions de vie des Congolais.

Pour y parvenir, l’argentier national promet de renforcer l’offre intérieure, de soutenir l’emploi et d’améliorer durablement le pouvoir d’achat, conformément au Pacte 2024-2028 du Chef de l’État : « Plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat ».

Doudou Fwamba a également expliqué que la réduction du train de vie des institutions a permis au Gouvernement de réorienter plus de 52 milliards de FC (15 millions USD) vers la trésorerie, finançant ainsi plusieurs projets :

  • Réhabilitation de 400 km de voirie urbaine à Kinshasa ;
  • Réhabilitation des routes nationales : RN4 Buta-Kisangani, RN50 Isiro, RN26 Bombari-Watsa, RN4 Mbuene-Ditu ;
  • Projets provinciaux : routes et ouvrages dans le Haut-Uélé, l’Ituri, la Tshopo, le Bandundu, l’Équateur, le Kasaï, Kikwit, Gemena, Boende, Mbandaka… ;
  • Modernisation de l’aéroport de Bunia, poursuite des travaux du Centre financier et de l’Arena de Kinshasa, avec exigence du respect de la légalité et de la souveraineté économique dans les partenariats.

Perspectives

Le ministre des Finances assure en outre que la mobilisation des 20,3 milliards USD prévus au budget 2026 est possible, sauf en cas de chocs extérieurs.

Il a insisté sur la nécessité de maintenir la sobriété, de gérer avec transparence et de veiller à ce que chaque investissement bénéficie directement à la population.

Doudou Fwamba Likunde indique avoir mené plusieurs réformes, dont la mise en œuvre de :

  • La facture normalisée (outil de transparence et de traçabilité, permettant la collecte numérique des taxes et redevances) ;
  • La réforme du secteur des jeux de hasard : déjà adoptée en Conseil des ministres, avec un régime fiscal modernisé et une recette potentielle de 1,7 milliard USD, grâce notamment à l’identification numérique des parieurs ;
  • Le plan de trésorerie (PTR) : discipline dans l’exécution budgétaire et maîtrise du déficit (1,6 % du PIB) ;
  • L’augmentation de la masse salariale pour les enseignants, militaires, policiers, médecins, magistrats et professeurs d’université.

Infrastructures et investissements

À l’arrivée de Doudou Fwamba au ouvernement en juin 2024, sous la coordination de la Première ministre Judith Suminwa, la situation était préoccupante : taux de change à 2 847 FC pour un dollar, inflation à 23,8 %, et dépréciation de la monnaie de 24 %. Cette instabilité était liée aux déséquilibres des finances publiques, accentués par les chocs extérieurs (guerres en Ukraine, au Moyen-Orient, et insécurité dans l’Est).

Le gouvernement a alors adopté une politique économique de la demande, combinant rigueur et relance :

  • Investissements publics accrus et discipline budgétaire, en privilégiant la qualité des dépenses ;
  • Allègements fiscaux et baisses de droits de douane sur les produits de première nécessité ;
  • Coordination renforcée avec la Banque centrale pour stabiliser la monnaie.
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