Le secrétaire général de la Fédération nationale des enseignants du Congo/UNTC, Augustin Tumba Nzuji, juge insuffisant le budget consacré au secteur de l’éducation nationale en République démocratique du Congo.
Il s’exprimait dans le cadre d’une campagne menée depuis le mardi 30 septembre par les syndicats affiliés à l’Internationale de l’Éducation, à Addis-Abeba, en Éthiopie. Cette initiative s’inscrit dans les activités du programme de l’Union africaine pour la formation des enseignants (PACTED).
Le syndicaliste congolais a également déploré que ce budget soit inférieur à la moyenne de 20 % du budget national recommandée pour le secteur éducatif. Selon lui, l’enveloppe allouée à l’éducation a connu, en 2025, une régression de 1,6 %, dont la majeure partie est absorbée par les salaires.
« Les autres charges, notamment l’administration, la construction des écoles et la formation du personnel, manquent de financement. Cela entraîne une baisse de la qualité de la formation et une perte d’attractivité de la profession », a-t-il regretté.
Venus de plusieurs pays du continent, les syndicats ont exhorté les gouvernements africains à respecter le droit à une éducation publique de qualité.
Lors de la première journée de cette campagne, les leaders syndicaux du Sénégal, du Tchad, du Cameroun, du Togo, du Ghana, de l’Éthiopie, du Kenya, de la Gambie, de l’Ouganda, du Zimbabwe et de la RDC ont pris la parole, chacun à son tour, pour évoquer la situation du financement de l’éducation dans leur pays respectif.
Ils ont également présenté l’impact de cette situation sur la profession enseignante, ainsi que les mesures mises en œuvre par les syndicats pour y remédier.
Une déclaration finale a été publiée par les participants, soulignant l’urgence d’investir dans l’éducation et dans les enseignants.
