Depuis quelques jours, Kinshasa observe une baisse des prix des produits de consommation courante, conséquence directe de l’appréciation du franc congolais face au dollar américain. Cette tendance, confirmée par des journalistes ayant accompagné le ministère de l’Économie dans une tournée des marchés, touche plusieurs produits essentiels : sucre, maïs, haricot, sel, ciment, lait, huile végétale, semoule, cossettes de manioc, et boîtes de tomate.
Des baisses concrètes sur les marchés
Au rond-point Ngaba, point névralgique du commerce populaire, les prix ont chuté de manière visible :
- Le sac de maïs de 50 kg est passé de 230 000 francs congolais à 170 000 francs congolais,
- La mesurette (ekolo) de maïs est passée de 3 500 à 2 200 francs congolais,
- Le sachet de sucre est désormais vendu à 15 000 ou15 500 FC contre 18 000 FC auparavant,
- Le sac de riz Lion de 25 kg est passé de 65 000 FC à 55 000 FC,
- Le sac de semoule est désormais vendu entre 47 000 et 49 000 FC selon les marques, contre 65 000 francs congolais.
Gisèle Nsonsa, vendeuse au marché Ngaba, salue cette évolution :
« C’est une bonne chose. Le Gouvernement doit poursuivre ses efforts et veiller à ce que certains commerçants ne profitent pas de cette embellie pour spéculer».
Confirmation au marché Zigida
Dans la commune de Kinshasa, au marché Zigida, les commerçants confirment également la baisse :
- Le sac de riz BB est passé de 65 000 FC à 59 000 FC,
- Le bidon d’huile Regina est passé de 32 000 FC à 28 000 FC,
- Le paquet de cube magique est passé de 10 000 FC à 8 500 FC,
- Le carton de tomate Lion est passé de 50 000 FC à 43 000 FC,
- Le sac de ciment gris est désormais vendu entre 26 000 et 27 000 FC contre 30 000 francs congolais il y a quelques jours.
Un contexte monétaire favorable
Sur le marché de change parallèle, le dollar américain s’échange entre 2 500 et 2 600 FC selon les zones. Cette baisse du taux est attribuée àl’intervention de la Banque Centrale du Congo (BCC), qui a absorbé une partie de la masse monétaire en circulation. Selon un économiste, deux facteurs expliquent ce raffermissement :
Une sortie nette de devises plus importante que les entrées,
Une réduction de la demande locale en dollars, due à une ponction de la liquidité intérieure.
Cette dynamique économique pourrait, si elle se maintient, contribuer à améliorer le pouvoir d’achat des Congolais et à freiner la vie chère.