Le Président de la République a commencé a félicité vendredi 3 septembre le Gouvernement et la Banque centrale du Congo (BCC) pour l'affermissement significatif du franc congolais vis-à-vis du dollar américain. Cependant, il a recommandé des mesures rigoureuses pour endiguer les pratiques spéculatives constatées sur le marché.
Le franc congolais connait une appréciation de 9,1% depuis le 19 septembre 2025, fait savoir le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, lisant le compte-rendu du conseil des ministres.
Ces progrès constituent un signe tangible des efforts coordonnés et constants dans la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires, selon lui.
Il a cité notamment la forte demande de la monnaie nationale pour les banques liées à la constitution de leurs réserves obligatoires, la ponction des liquidités opérées par les trésors dans les cas d'échéances fiscales, les interventions ciblées et mesurées de la Banque centrale sur les marchés d'échange à travers la vente des dévises.
"Ces acquis démontrent que lorsqu'elles sont conduites avec discipline et cohérence, nos politiques économiques peuvent produire des résultats tangibles et renforcer la confiance des opérateurs ainsi que des citoyens", s'est félicité le Gouvernement.
Prudence et rigueur
Cependant, le Président de la République a encouragé le Gouvernement à "aller plus loin. La politique budgétaire devra rester rigoureuse et compatible avec l'objectif de stabilisation en limitant les pressions inflationnistes et en réduisant drastiquement les risques de dépréciation".
Par ailleurs, il a précisé qu'une approche plus innovante et structurée dans la conduite des politiques économiques est requise pour stimuler une demande accrue du franc congolais et renforcer sa crédibilité afin de garantir une stabilité durable du taux de change.
Il a relevé néanmoins l'existence de disparités préoccupantes dans les taux de change pratiqués selon les zones géographiques, particulièrement dans la ville de Kinshasa.
Ces écarts créent des opportunités d'arbitrage qui nourrissent la spéculation et fragilisent les équilibres du marché.