Plus de 10 000 élèves privés de cours une semaine après le meurtre d’un jeune garçon à Lodja

Une semaine après le meurtre du président des jeunes du quartier Otekele, dans la ville de Lodja (province du Sankuru), plus de 10 000 élèves de près de dix écoles catholiques sont privés de cours.

Selon des sources locales, certains jeunes menacent de perturber les activités scolaires pour venger la mort de leur ami. Ce dernier aurait été agressé par des sympathisants d’un élève candidat malheureux à l’élection du représentant des élèves du Lycée Lokenye, dirigé par les sœurs franciscaines.

Sa dépouille est restée sans prise en charge toute la journée, sa famille réclamant toujours le paiement des préjudices subis.

Depuis cet incident, des menaces de représailles persistent, malgré la présence des forces de l’ordre dans la zone. Les jeunes envisagent de perturber les cours dans les écoles catholiques, ce qui a poussé les autorités éducatives à prendre des mesures.

Intervenant le week-end dernier dans l’émission Que demande le peuple sur Radio Télé Losanganya, une chaîne locale, Grégory Bokoma, directeur provincial de l’EPST Sankuru 1, a appelé les parents à garder leurs enfants à la maison :

« Nous allons adopter ce que nous appelons l’éducation en situation d’urgence. Le calendrier scolaire est affecté. Les inspecteurs et les enseignants sont présents, mais tant que les mesures sécuritaires ne sont pas prises de manière efficace, aucun parent ne peut se permettre d’envoyer son enfant à l’école pendant que des coups de feu retentissent. Je demande aux parents de garder leurs enfants à la maison, en attendant le retour de la paix dans les zones touchées par les échauffourées ».

Bien que cette décision vise à protéger les enfants, certains parents dont les enfants fréquentent des écoles non concernées par les troubles déplorent la perturbation du calendrier scolaire.

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