Les femmes rurales de Masisi réclament la garantie de leur accès à la terre

Les femmes rurales de Masisi (Nord-Kivu) réclament de l’Etat la reconnaissance de leur travail, la garantie de leur accès à la terre, et l’investissement dans les infrastructures rurales.

À l’occasion de la journée internationale de la femme rurale, célébrée chaque 15 octobre, elles ont affirmé être les catalyseurs de la sécurité alimentaire de la région.

Bien que pilier central de la production agricole locale, leur contribution reste souvent invisible, minée par plusieurs obstacles socio-économiques.

Une force motrice de l’agriculture sous-estimée

Dans les villages de Masisi, ce sont les femmes qui cultivent le manioc, le maïs, les haricots ou encore les pommes de terre.

Mais, comme le rappelle Mme Zaina, présidente de la coopérative Tuungana, ces travailleuses de la terre se heurtent à des réalités dures :

« Le champ appartient traditionnellement à l’homme, les femmes n’ont pas de droit foncier. Ensuite, le changement climatique détruit nos cultures. Enfin, l’absence de routes complique l’écoulement de nos récoltes vers les marchés », a-t-elle rapporté.

Face à ces difficultés, des organisations locales, comme la coopérative agro-pastorale Tuungana soutiennent les femmes à travers des formations en agriculture durable, la mise en place de groupes d’épargne (AVEC) et des aides ponctuelles en matériel agricole. Mais les besoins restent immenses.

 

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