
L’occupation de plusieurs villes et localités du Sud-Kivu par la rébellion du M23 a provoqué un déplacement massif de populations. À Kalemie, dans la province du Tanganyika, de nombreux déplacés ont trouvé refuge sur le site de Katanika 2, situé dans le quartier du même nom.
Installés dans des conditions précaires, les déplacés bénéficient de l’aide du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Le HCR leur a fourni des bâches pour remplacer les abris en paille, souvent à l’origine d’incendies. Le PAM, quant à lui, distribue de l’argent liquide pour l’achat de nourriture et le lancement de petites activités commerciales.
Malgré ces efforts, leur quotidien reste difficile. La dépendance à l’aide humanitaire rend leur vie intenable.
Un cri d’alarme depuis le site de Katanika 2

Rebecca Masika, cheffe du site, témoigne :
« Nous remercions le PAM et le HCR. Mais nous demandons qu’on nous assiste davantage. Nous n’avons pas d’eau, pas d’écoles, pas de soins médicaux. À Goma, on travaillait. Ici, nous n’avons aucune activité pour survivre ».
Christian Tudinabo, secrétaire du site, décrit une réalité encore plus dure :
« Afin de trouver à manger, nous sommes devenus des dockers. Nous travaillons pour les autres à travers des tâches ménagères, souvent mal payées. Rentrer là où il y a la guerre, ce n’est pas envisageable. Nous voulons rester ici, là où il y a la paix, même si nous manquons parfois de nourriture ».
Un appel à l’amélioration urgente des conditions de vie

Les déplacés demandent une amélioration rapide de leurs conditions de vie, en attendant le rétablissement de l’autorité de l’État dans les zones occupées. Ils espèrent que leur situation ne sera pas oubliée et que des solutions durables seront envisagées.






