A Boma, la FCDHD récuse la mesure suspendant les motions dans les assemblées provinciales

La Fédération congolaise des droits de l'homme et de développement (FCDHD) désapprouve la décision du ministère de l’Intérieur et Sécurité interdisant les motions dans les assemblées provinciales.

Dans une déclaration faite mardi 11 novembre à Boma, le responsable de ce mouvement citoyen a indiqué que cette mesure favorise la mauvaise gouvernance et la gestion opaque des ressources au Kongo Central.

Pour Gabriel Makiese, l’assemblée provinciale doit être libre dans l’exercice de sa mission de contrôle et de sanction, si nécessaire, à l’égard de l’exécutif provincial. Il appelle donc le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, à revoir cette mesure qui, selon lui, traduit clairement une complicité active de Kinshasa :

« Alors que la province du Kongo Central est en train de sombrer à cause de la mauvaise gouvernance et de la gestion opaque des ressources, il revient à l’assemblée provinciale, représentation du peuple à qui les prérogatives de contrôle et de sanction ont été dévolues, de jouer son rôle salvateur visant à sortir la province du pétrin ».

Gabriel Makiese a dénoncé certaines autorités de Kinshasa qui, selon lui, prennent la gestion du Kongo Central en otage.

La FCDHD juge cette mesure gouvernementale impopulaire et appelle les élus provinciaux du Kongo Central à jouer leur rôle pour l’émergence de la province, et non pour leurs intérêts personnels ou ceux des obédiences politiques.

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