Revue de presse kinoise du jeudi 13 novembre 2025.
L’ouverture du procès de Roger Lumbala devant la Cour d’assises de Paris, en France, intéresse la plupart des journaux parus ce jeudi dans la capitale congolaise.
Le Potentiel, qui ouvre le bal, titre en manchette : « Lumbala devant la justice, et les autres, quand répondront-ils ? ». Ce quotidien confirme l’ouverture du procès de l’ancien chef rebelle congolais Roger Lumbala devant la Cour d’assises de Paris, marquant une étape historique dans la lutte contre l’impunité des crimes commis en RDC. Poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et participation à une association de malfaiteurs, révèle ce journal, l’ex-leader du RCD-National doit répondre d’actes présumés commis entre 2002 et 2003 dans l’Est du pays, une période marquée par des violences extrêmes contre les populations civiles. Au-delà du seul cas de Lumbala, souligne ce tabloïd, ce procès ravive le débat sur la responsabilité d’autres acteurs politiques et militaires, congolais ou étrangers, cités dans les drames qui ont ensanglanté les régions de Goma, Bukavu, Ituri et Kisangani depuis plus de deux décennies.
Pour La Référence Plus, il s’agit du premier procès en France pour des crimes commis au Congo-Kinshasa. Dans le box des accusés, signale ce quotidien, Roger Lumbala était présent dès l’ouverture de l’audience, menotté, et il est apparu visiblement détendu devant la cour. Sourire aux lèvres, alternant regards graves et mains dans les poches, souligne ce tabloïd, il dégage l’image d’un homme en contrôle. Selon La Référence Plus, Roger Lumbala est également poursuivi pour participation à une association de malfaiteurs entre juillet 2002 et décembre 2003, en RDC, dans le but de préparer la commission de crimes contre l’humanité. Le journal précise que Roger Lumbala est jugé en France au nom du principe de compétence universelle, qui permet à la justice française de juger des crimes graves, même commis à l’étranger, lorsqu’une personne mise en cause se trouve sur le territoire français.
Arrêté à Paris en décembre 2020 et inculpé en novembre 2023 au titre du principe de compétence universelle, rappelle Infos 27, Roger Lumbala devient le premier ressortissant congolais jugé en France pour des atrocités commises sur le sol congolais. Au-delà de la justice pour les victimes du passé, note ce quotidien, ce procès envoie un message clair : l’impunité n’est pas un privilège éternel. Selon ce portail, les acteurs armés contemporains, tels que l’AFC/M23 sous l’instigation du Rwanda, doivent comprendre que les massacres et crimes commis aujourd’hui ne resteront pas impunis et que la justice, nationale ou internationale, finira par rattraper ceux qui versent le sang congolais pour des ambitions criminelles.
Le Phare rapporte qu’à l’ouverture du procès, ce mercredi 12 novembre, au Palais de justice de Paris, Roger Lumbala s’est retiré de la salle d’audience après avoir récusé ses avocats. Cité dans les colonnes de ce quotidien, cet ancien rebelle congolais déclare : « Je considère la France comme incompétente pour me juger. Je considère la procédure inéquitable. Je récuse mes avocats et je refuse d’être représenté par un avocat. Je refuse de comparaître et je demande à être retiré de la salle et de ne plus y revenir ».
Sur une autre page, AfricaNews titre : « Les Léopards face au piège camerounais ». Cet hebdomadaire indique que ce jeudi 13 novembre, le stade Moulay Hassan de Rabat, au Maroc, sera le théâtre d’un affrontement épique entre la RDC et le Cameroun dans le cadre des demi-finales des barrages des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, zone Afrique. Au Royaume chérifien, poursuit ce portail, la rencontre s’annonce électrique. AfricaNews fait également savoir que ces deux géants d’Afrique centrale sont en quête d’une victoire et que la pression est à son comble. Barragiste aux éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, rappelle ce tabloïd, la RDC retourne trois ans après au Maroc, là où elle a vu son rêve s’arrêter face aux Lions de l’Atlas.
Terminons avec Le Phare, qui publie un communiqué de la FECOFA. Celle-ci tient à apporter un démenti formel à la rumeur qui circule sur les réseaux sociaux et dans certains médias, selon laquelle chaque joueur de l’équipe nationale, les Léopards de la RDC, aurait reçu ou recevrait un million de dollars américains en guise de prime.







