Journée internationale de l’Enfance : Gabrielle Mbungu, témoin d’atrocités à Goma, croit en l’avenir

Ce 20 novembre, le monde célèbre la Journée internationale de l’enfance. Au Nord-Kivu, cette journée rappelle la réalité difficile de milliers d’enfants, comme Gabrielle Mbungu, confrontés aux déplacements récurrents, au manque d’éducation et aux violences multiples.

Gabrielle Mbungu est une petite fille vivant avec ses parents dans la ville de Goma, occupée par les rebelles de l’AFC/M23 depuis près de dix mois. Elle a été confrontée aux violences et aux combats intenses opposant les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles, lors de la prise de la ville en janvier dernier.

Malgré son très jeune âge, Gabrielle, comme des milliers d'autres enfants de cette ville volcanique, a entendu les détonations des bombes et des armes lourdes, alors que sa ville se transformait en un véritable champ de bataille. Elle a été témoin de scènes terrifiantes où des centaines de personnes, civils et militaires, ont péri, selon le Gouvernement.

Des rêves inébranlables

Pourtant, malgré ces horreurs qu'elle n’aurait jamais imaginées vivre, Gabrielle garde espoir et rêve d’un avenir radieux, où les armes se tairont et où les habitants de sa ville vivront en paix et sans violence.

En cette Journée internationale de l’Enfance, la petite fille optimiste saisit l’occasion pour encourager les enfants brisés par les conflits armés en RDC et ailleurs dans le monde.

Elle lance un message d’espoir : « N’abandonnez pas vos rêves et restez motivés par vos objectifs. »

Gabrielle souhaite ainsi inspirer les enfants apeurés et en détresse.

Une vocation née du traumatisme

Au cœur de ce chaos marqué par les tueries, Gabrielle sait déjà quelle carrière elle souhaite embrasser : elle veut devenir médecin pédiatre pour venir en aide aux enfants malades. Ce choix est directement lié aux souffrances qu’elle a vues et vécues durant la guerre.

Elle raconte : « Ça m’a touchée parce qu’ils étaient en train de souffrir sans l’aide de quelqu’un. »

En effet, elle a vu des personnes blessées, y compris des enfants, incapables de se rendre à l’hôpital pour se faire soigner.

Comme Gabrielle, au Nord-Kivu, des milliers d’enfants sont privés d’éducation, à cause des déplacements massifs récurrents. Ces enfants sont exposés à de nombreuses formes de violences dans une région marquée par l’insécurité persistante et les conflits armés, rapportent des sources concordantes.

Cette année, la Journée internationale de l’Enfance est placée sous le thème :  « My Day, My Rights » (Ndlr Mon jour, mes droits).

 

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