
Le calme est revenu, mais la tension persiste à Uvira, au Sud-Kivu. Après deux jours de violents tirs croisés entre les FARDC et les combattants Wazalendo, on déplore un bilan tragique : onze morts et quatre blessés de part et d’autre, incluant malheureusement des civils fauchés par des balles perdues.
Selon plusieurs sources sur place, la cause profonde de cet affrontement est un climat de méfiance tenace et une guerre de leadership au sein de cette alliance qui a but de combattre le M23.
En effet, certains Wazalendo ne respectent plus la ligne de conduite des FARDC, censées coordonner l’ensemble des forces pour empêcher l’avancée de l’AFC-M23 vers Uvira et les provinces du Tanganyika et du Haut-Katanga.
Ce type de conflits internes entre FARDC et Wazalendo devient, de plus en plus récurrent dans les zones de l'Est.
-Quelle lecture faire de cette situation ?
Invités :
-Justin Bitakwira, ministre honoraire, il est député national élu d’Uvira au Sud-Kivu. Il est également président du parti politique Alliance pour la République et la conscience nationale (ARCN), parti membre de l’Union sacrée de la nation.
-Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, député national honoraire, il est premier vice-président du parti Politique Engagement citoyen pour le développement (ECIDE), parti membre de la coalition Lamuka. Il est également notable de la province du Nord-Kivu.
-Rigobert Luhinzo, expert associé en résolution des conflits à l’Initiative pour un leadership cohésif (ILC). Il a participé récemment à Uvira à deux retraites consacrées au traitement de la crise d'Uvira impliquant toutes les couches de la société.





