
Un procès militaire s’est ouvert mercredi dernier au Nord-Kivu. Douze personnes, dont plusieurs combattants Wazalendo et un soldat de deuxième classe, comparaissent devant le tribunal militaire de garnison de Beni, siégeant en foraine dans la salle de réunion de l’administration du territoire de Walikale, selon nos sources locales.
D’après l’acte d’accusation présenté par le capitaine magistrat Kabeya Claude, représentant du ministère public, les faits reprochés aux prévenus remontent à la période comprise entre 2024 et mai 2025. Ils sont poursuivis pour des infractions graves, notamment :
- Détention illégale d’armes de guerre
- Viol sur mineurs
- Participation à un mouvement insurrectionnel
- Association de malfaiteurs
- Dissipation de munitions
- Incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi et à la discipline
Lors de l’audience d’ouverture, le tribunal s’est concentré sur l’identification des prévenus et la lecture des charges retenues contre eux.
Un procès à portée pédagogique
Pour le ministère public, ce procès doit revêtir un caractère exemplaire et dissuasif, dans un contexte sécuritaire particulièrement fragile dans l’Est du pays. Cette audience foraine a été initiée par le gouverneur militaire Somo Evariste lors de son récent passage à Walikale et devrait s’étendre sur environ deux semaines, selon des sources sécuritaires.
La société civile du territoire encourage cette démarche. Son président, Fiston Misona, a rappelé que le dossier de l’assassinat d’un de leurs collègues en 2024 à Hombo est également inclus dans ce procès, ce qui suscite un grand intérêt local.






