Alors que le débat sur la forme de l’État en République démocratique du Congo (État unitaire ou fédéral) refait surface, relancé récemment par l’ancien président de l’Assemblée nationale Olivier Kamitatu, le Courant des démocrates rénovateurs (CDER) s’oppose fermement à cette discussion, qu’il juge malvenue et dangereuse dans le contexte actuel.
Dans une déclaration publique faite le 1er décembre 2025, le CDER estime que ce débat intervient à un moment de grande fragilité nationale, marqué par une crise sécuritaire persistante, des tensions identitaires et des menaces de balkanisation dans l’Est du pays. Pour ce mouvement politique, l’unité nationale doit primer sur toute tentative de réforme institutionnelle susceptible d’aggraver les divisions internes.
Le parti pointe du doigt l’échec partiel de la décentralisation, souvent exploitée à des fins politiques fondées sur l’appartenance ethnique ou régionale, comme une mise en garde contre une éventuelle transition vers le fédéralisme. Pour le CDER, aller dans cette direction reviendrait à fragiliser davantage la cohésion nationale.
Plus encore, le CDER qualifie la promotion du fédéralisme dans le contexte actuel de « crime historique et moral », accusant ses défenseurs de jouer le jeu des ennemis de la République. Selon le communiqué, les efforts politiques devraient plutôt se concentrer sur le renforcement de la sécurité, la consolidation de l’unité nationale et l’amélioration du bien-être des citoyens.
Le mouvement appelle ainsi la classe politique congolaise à faire preuve de responsabilité, en évitant les débats susceptibles d’enflammer davantage un pays déjà confronté à de multiples défis.






