Kisangani : mortalité infantile et maternelle, 18 enfants et 6 femmes meurent chaque semaine

Ce taux de mortalité infantile et maternelle est constaté dans les institutions médicales privées depuis le début de ce mois, selon le médecin inspecteur provincial. Parmi les causes, le manque de personnel qualifié et de matériel médical adéquat, note radiookapi.net

Une centaine de professionnels de santé évoluant dans les structures étatiques et privés étaient réunis mardi dernier dans cette ville. Ils ont cherché à identifier les causes de cette mortalité à la hausse. L’inspection médicale et les professionnels de santé, après analyse de tous les paramètres, se rejettent mutuellement la faute.

Selon le médecin inspecteur provincial, Dr José Bafura, cette situation est délibérément entretenue par les professionnels de santé des structures privées. « Nous avons de sérieux problèmes de dysfonctionnement du système. Il y a des répercussions sur la population. La semaine passée, nous avons enregistré environ 8 décès maternels et plus de 15 décès d’enfants dans les structures privées, parce qu’il y avait faute des professionnels de santé. Ces femmes sont arrivées à temps dans ces structures privées mais elles n’ont pas été prises en charge correctement ».

Le syndicat national des cadres et agents de services de santé, Syncas, pointe du doigt l’inspection provinciale de la santé. Selon le président du Syncas/Provine Oriental, Joseph Tokolombil, la cause réelle de l’augmentation du taux de décès serait d’abord du au manque de supervision de ces structures privées.

L’inspecteur provincial a pris un certain nombre de mesure à l’égard des détenteurs de structures médicales. Pour pallier cette situation, il préconise le transfert à l’hôpital général de référence ou aux cliniques universitaires de tout cas d’accouchement par césarienne.