La Police nationale congolaise, PNC/Equateur, a mis en place jeudi à Mbandaka, un comité de suivi des violations des droits de l’Homme commises par les policiers. Ce comité, présidé par le colonel Israël Kantu de la PNC, compte en son sein notamment un représentant de la société civile et du bureau conjoint des droits de l’Homme de la Monuc, rapporte radiookapi.net
La création du comité de suivi des violations des droits de l’Homme commises par les policiers fait suite à plusieurs plaintes des ONG de défense des droits de l’Homme et de la population victime, selon Mme Charlotte Songue du bureau conjoint des droits de l’Homme de la Monuc. Les policiers, qui ont pourtant pour mission la protection de la population et de ses biens, rackettent, violent, extorquent, rançonnent cette dernière à longueur des journées. Ces actes à répétition ne sont pas toujours réprimés. Certains policiers auteurs de ces exactions sont plutôt protégés par les commandants de leurs unités respectives. Faute de sanctions contre les auteurs de ces actes au sein des forces de l’ordre, souvent, la population en colère se fait justice. On enregistre des fois, par-ci par-là, des accrochages entre la population et les policiers. Le manque d’une structure de lutte contre l’impunité au sein de la PNC/Equateur justifie la création de ce comité.
Les membres de ce comité vont se réunir une fois par mois, selon le reporter de Radio Okapi/Mbandaka. A cette occasion, ils vont échanger des informations faisant état des différentes exactions des policiers rapportées par les ONG de défense des droits de l’Homme. Ils pourront, par ailleurs, demander à l’auditeur militaire l’évolution des dossiers auprès des instances judiciaires . La Police civile de la Monuc (CIVPOL) va appuyer la PNC avec des formations en vue de diminuer la fréquence des exactions commises par les policiers, a précisé Gaspars Bih, chef de secteur de la CIVPOL.
la société civile satisfaite
La société civile, qui occupe le secrétariat de ce comité applaudit de deux mains cette initiative. Stany Momengo, secrétaire rapporteur, estime que, désormais, grâce au suivi que les membres du comité vont assurer pour chaque dossier, les policiers auteurs des exactions et bavures contre la population n’échapperont plus aux sanctions. La société civile pense que l’implication du bureau conjoint des droits de l’Homme de la Monuc, de l’auditorat militaire qui doit juger les auteurs de ces actes et de la police civile de la Monuc qui fera le suivi de tous les actes rapportés, est une garantie pour la réussite de la mission de ce comité de lutte contre l’impunité.