Lubumbashi : assemblée provinciale, parlementaires et ministres nationaux katangais tentent de désamorcer la crise

Siège de l'assemblée provinciale du Katanga

Siège de l'assemblée provinciale du Katanga

L’assemblée provinciale du Katanga reste toujours fermée et ses bâtiments interdits d’accès depuis le 28 janvier dernier à la suite de derniers incidents. Entre-temps, des personnalités nationales originaires de la province, parlementaires en majorité, ont quitté la capitale cette semaine pour se rendre sur place à Lubumbashi. Objectif : tenter de réconcilier les communautés antagonistes, rapporte radiookapi.net

Une mission de sénateurs partis de la capitale se trouve à Lubumbashi à cet effet. Selon Me Luhonge qui conduit la délégation, il ne s’agit pas encore, à ce stade, d’une mission d’enquête de la chambre haute du Parlement. Il s’agit plutôt, précise-t-il, d’une mission de renseignement « sur ce qui s’est réellement passé à l’assemblée provinciale du Katanga. »

Une autre délégation, forte de de 70 notabilités katangaises, est arrivée dans la capitale du cuivre (Ndlr : autre appelation de la ville de Lubumbashi, allusion faite à son statut de ville cuprifère) en début de semaine. Elle est composée des députés nationaux, des ministres et autres hautes personnalités originaires du Katanga. Des consultations à huis clos ont été organisées au cercle Mumbunda en vue d’une réconciliation entre communautés vivant au Katanga. Des sources sur place indiquent que des discussions chaudes ont opposé, d’un côté, les notabilités du sud, représentant l’association socio-culturelle Sempia ; et de l’autre, les notabilités membres de la Balubat. Les représentants d’autres communautés katangaises y ont pris part à titre d’observateurs. Selon les mêmes sources, un compromis aurait finalement été trouvé mardi, tard dans la soirée. La nature de ce compromis n’est pas révélée.

Pendant ce temps, les députés pétitionnaires agressés affirment avoir adressé jeudi une lettre au procureur général en vue de connaître la suite de leur dossier. D’après ces députés pétitionnaires, leurs agresseurs circulent librement, et jusque là, aucune action n’a été enclenchée au niveau de la justice.