Les populations de Kama et Wakabango se regardent en chiens de faïence

Un climat de méfiance mutuelle s’observe, depuis plusieurs mois, entre les populations voisines de Kama (Maniema) et de Wakabango (Sud-Kivu).

Conséquences de cette escalade entre les deux entités, les commerçants et agriculteurs des deux provinces ne sont plus les bienvenus chez leurs voisins respectifs où ils sont, soit lourdement taxés, soit interdits de séjour.

A la base de cette situation: la décision des opérateurs économiques de rompre le trafic aérien sur l’aérodrome de Kama-Bikenge au Maniema au profit de l’aérodrome de Shabunda-Lusenge dans le Sud-Kivu.

Ils ont pris cette décision pour protester contre ce qu’ils ont appelé des tracasseries des agents des services étatiques du Maniema.

Gilbert Ngongo, député élu du territoire de Shabunda l’a constaté sur place lors de sa récente descente à Wakabango:

L’origine serait les mesures inconstitutionnelles prises par le gouverneur de province du Maniema lors de son itinérance à Kama. Il a interdit aux commerçants exerçant à Bikenge au Maniema de traverser à Lusenge dans la chefferie de Wakabango 1er au Sud-Kivu et vice-versa.

Le président de la société civile de Kama demande aux deux gouverneurs de province de se rencontrer pour trouver une solution à ce problème d’intérêt économique, qui  menace les relations des populations.

Le chef de poste d’encadrement administratif de Kama émet, lui aussi, un avis favorable au dialogue entre les autorités de deux provinces soeurs.

Il souhaite que ce dialogue commence  à partir de la base pour bien cimenter les pourparlers de au niveau de gouverneurs.

En attendant l’aboutissement, du moins le démarrage éventuel de ces pourparlers, les populations de leurs entités respectives continuent à payer le prix du désaccord.