Nord-Kivu: l’armée et la police sources d’insécurité, selon une ONG


Les FARDC traquent les FDLR dans la région ©Monuc

La situation sécuritaire dans les territoires de Masisi et de Walikale reste préoccupante depuis le lancement des opérations militaires contre les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). L’organisation non gouvernementale Action sociale pour le Développement affirme que des policiers et soldats FARDC contribuent à cette insécurité.

Dans un communiqué de presse rendu public le 14 mai, l’ONG dénonce de graves violations des droits de l’homme à l’encontre des populations civiles. Elle relève des cas de tueries, tortures, enlèvements et arrestations arbitraires, en particulier dans les villages de Kalonge, Kashuga, Mwesso et Kalembe en territoire de Masisi.

Le responsable d’Action sociale pour le Développement demande que les présumés auteurs de ces actes soient trainés devant les tribunaux.

Olivier Bahemuke Ndoole explique :

« Ca fait 50 ans que les droits fondamentaux sont reconnus par une constitution en RDC. Mais les forces gouvernementales, les forces de maintien de l’ordre, censées protéger ces droits, sont en train de les violer. La justice doit réagir parce que ce sont des faits inacceptables. »

Les autoritaires judiciaires de l’armée reconnaissent avoir reçu des plaintes de certains habitants. D’après elles, les inspecteurs de l’auditorat envoyés dans la région de Kalembe et Kashuga dans le but de mener des enquêtes en ont été empêchés par d’autres militaires.