Cinquantenaire: Kamerhe demande la libération des prisonniers politiques


Vital Kamerhe, en 2007

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe demande au président de la République de prendre la hauteur de ses fonctions et relaxer les prisonniers politiques et d’opinion, en marge des festivités du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC.

Dans une déclaration faite dimanche 20 juin à Radio Okapi, ce député national élu du Sud-Kivu estime que le cinquantenaire de l’indépendance de la RDC est un rendez-vous du peuple congolais avec son histoire.

A l’occasion, Vital Kamerhe a appelé Joseph Kabila à grâcier des prisonniers politiques, conformément aux prérogatives que lui reconnaît la constitution de la RDC.

Il a cité notamment Gabriel Mokia et Kuthino Fernando.  Ecroué à la prison de Makala en début d’année, Gabriel Mokia est un opposant politique officiellement condamné pour une bagarre sur un plateau de télévision lors d’un débat politique.

Pour sa part, Kutino Fernando, un pasteur d’une église évangélique de Kinshasa, se trouve en détention depuis 2006 à Makala. Il est condamné pour détention illégale d’armes, association des malfaiteurs et tentative d’assassinat de son rival le pasteur Agrey Ngalasi.

En 2005, Kuthino Fernando avait intégré dans sa prédication les dénonciations de la gestion des affaires publiques en RDC. Ses sermons populaires connus sous le label “sauvons le Congo”, lui avait valu d’être perçu comme un séditieux.

Outre la libération des prisonniers politiques, Vital Kamerhe a demandé aussi à Joseph Kabila d’ordonner la relaxation de l’honorable Martin Mukonkole. Ce dernier est en résidence surveillée à Kinshasa. La justice le poursuit pour une affaire de recel des véhicules.

« Ce jour du cinquantenaire, c’est un jour de communion nationale. C’est un jour où nous nous réconcilions, où nous passons en revue ce que nous avons fait des 50 ans d’indépendance pour prendre un nouvel élan », a affirmé Vital Kamerhe pour justifier son appel au président Kabila.