Balance symbolisant la justice
La cour militaire de Kinshasa a rendu son verdict jeudi 24 juin à la prison de Makala, dans l’affaire des 44 prévenus militaires ex-FAZ (Forces armées zaïroises) autrement appelés «Conjurés de l’opération pentecôte ». Tous étaient accusés de mouvement insurrectionnel. Sur ces 44 prévenus, dont un était déjà mort, 36 viennent d’être condamnés à la peine de servitude, soit une peine maximale de dix ans.
Sept sont condamnés à la prison ferme de deux ans alors qu’ils ont déjà passé six ans en prison, sept autres sont acquittés.
La Cour militaire inflige une amende de 20 mille Francs congolais (environ 22 USD) à tous les condamnés.
Une seule prévention est retenue à leur charge: la participation au mouvement insurrectionnel dans la nuit du 27 au 28 mars 2004 à Kinshasa.
Me Peter Ngomo, avocat conseil de ces conjurés, parle de ce verdict :
«La cour a retenu deux ans parce qu’elle estime que ces militaires allaient manifester sans avoir informé leurs autorités. Ce qui est intéressant est qu’ils n’ont pas été chassés de l’armée. Maintenant, ça dépend de chacun. Normalement, ils doivent réintégrer l’armée, la cour n’a pas prononcé leur renvoi de l’armée.»
Me Ngomo se dit satisfait du verdict. Toutefois, l’avocat n’est pas d’accord sur une partie de la motivation :
« Des gens ont été condamnés alors qu’il n’y a pas eu suffisamment d’éléments. Dans la décision de renvoi, on a fait mention de la participation à un mouvement insurrectionnel, vol, dissipation des munitions et meurtre. Mais dans son arrêt, la cour n’a retenu qu’une seule prévention, à savoir la participation à un mouvement insurrectionnel.»
