Un conflit de compétence oppose depuis plus de deux mois le programme national d’hygiène aux frontières et l’inspection pharmaceutique du Bas-Congo. Les deux services se disputent le contrôle des médicaments importés qui débarquent au port international de Matadi. Certains agents des services annexes oeuvrant au port pensent que cette affaire s’est transformée en conflit d’intérêt et non de compétence.
Un responsable du programme d’hygiène aux frontières estime que son service est habilité à contrôler les médicaments au port de Matadi, et non pas l’inspection pharmaceutique du Bas-Congo.
Les responsables de ce dernier service opposent à ceux de l’hygiène aux frontières le même argument.
Pour justifier leurs présences au port, les deux services évoquent le décret présidentiel du 28 mars, limitant à quatre le nombre des services et organismes publics autorisés à prester aux postes frontaliers.
Ces services sont :
- Direction générale des migrations
- Direction générale des douanes et accises
- Office congolais de contrôle
- Police des frontières
Chacun de deux services en conflit se réclament de la police des frontières tout en déniant à l’autre le même droit.
Actuellement, les agents de l’inspection provinciale de pharmacie du Bas-Congo ne sont pas autorisés à travailler au port de Matadi.
L’inspecteur provincial de la santé du Bas-Congo estime qu’il n’existe pas de conflit de compétence entre les deux services. Dr Oscar Mavila attribue plutôt ce malaise à «une incompatibilité d’humeurs de certains responsables.»
«Un document sera bientôt remis aux deux parties pour faire appliquer la loi et permettre de travailler en harmonie. Les récalcitrants seront sanctionnés», indique-t-il.