À Kinshasa, de nombreux anciens étudiants des établissements publics rencontrent de sérieuses difficultés pour obtenir leurs attestations de réussite et relevés de côtes, documents indispensables à la constitution de leurs dossiers professionnels. Une enquête menée par Radio Okapi révèle que ces pièces sont non seulement difficiles d’accès, mais aussi conditionnées à des paiements jugés excessifs, pouvant atteindre jusqu’à 220 USD.
Dans plusieurs universités visitées, les témoignages convergent : lenteurs administratives, procédures opaques et tarification non officielle découragent les jeunes diplômés, déjà confrontés à un marché de l’emploi saturé.
À l’Université de Kinshasa (UNIKIN), un ancien étudiant témoigne :
« Il faut souvent attendre des mois, voire des années, pour récupérer un simple relevé, et encore, après avoir payé une somme qui n’a rien d’officiel ».
Même constat à l’Université des Sciences de l’Information et de la Communication (ex-IFASIC), où des diplômés affirment devoir verser jusqu’à 150 USD pour obtenir leurs diplômes de graduat et de licence.
Pour beaucoup, ces pratiques constituent une forme de discrimination sociale, freinant leur insertion professionnelle. Ils appellent les autorités, notamment le ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, à intervenir de toute urgence pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de dérives illégales.
Malgré plusieurs sollicitations, Radio Okapi n’a pas pu obtenir la réaction de la ministre en charge de l’Enseignement supérieur.