Le transformateur endommagé à la sous-station de Bandalungwa
Plusieurs activités commerciales sont paralysées dans quelques quartiers de la partie Ouest de Kinshasa. Une situation causée par les perturbations constatées dans la fourniture de l’électricité depuis l’explosion survenue à la sous-station de la Société nationale d’électricité (Snel) à Bandalungwa.
Maisons d’habitation, chambres froides, dispensaires, cybercafé, salons de coiffure connaissent de sérieuses difficultés de fonctionnement, a constaté radiookapi.net, jeudi 16 septembre.
Depuis l’explosion survenue, il y a près d’une semaine, à la sous-station de Bandalungwa, certains quartiers sont alimentés en électricité un jour sur deux; mais d’autres restent carrément dans le noir complet.
C’est le cas de certaines maisons de commerce visitées jeudi.
A Kintambo Magasin, par exemple, plusieurs alimentations, se voient contraintes de continuer à vendre des vivres frais, pour ne pas accumuler les pertes.
Les chambres froides sont, quant à elles, obligées d’utiliser des générateurs électriques à longueur des journées.
Elles se plaignent de dépenses exorbitantes pour l’achat du carburant. Un gérant d’une chambre froide à Ngaliema a expliqué:
« Je vais bientôt alimenter mon groupe électrogène. Et, ça me coûte trop cher. Toutes les cinq heures, je suis obligé d’ajouter cent litres (environ 100 USD).»
Sur la liste de victimes de l’interruption de l’électricité, il faut également citer les structures sanitaires, dont certaines sont devenues incapables d’administrer des soins de qualité.
A ce sujet, un médecin d’un grand centre hospitalier de Bandal Tshibangu a témoigné:
«Nous ne savons vraiment pas fonctionner. Si je dois parler de notre service particulièrement, nous ne savons poser les actes les plus banals. Parce qu’on doit faire tout avec l’électricité: tailler les dents, les extraire ou effectuer d’autres interventions chirurgicales.»
Entre temps, la Snel continue de lancer son appel à la patience, en attendant de rétablir la fourniture électrique dans les communes desservies par la sous-station endommagée.
Les travaux de réhabilitation en cours ne devraient pas prendre moins de trois semaines, ont rassuré certaines sources proches de cette société publique.
